Plombier, maçon, ouvrier sur les chantiers, carrossier, menuisier … Tous ces métiers manuels nécessitent l’utilisation d’outils et matériaux dangereux, parfois dans un environnement à risques. 

De mauvais geste, des conditions climatiques difficiles, des outils tranchants, des nuisances sonores ou la manipulation de produits chimiques sont source de risque pour la santé du travailleurs. C’est pourquoi, il existe sur le marché des équipements de protection pour les différentes parties du corps et conditions de travail. Appelés équipement de protection individuelle, ceux-ci sont soumis à une réglementation et normes légales.

Équipements de protection individuelle : définition et obligations

Qu’est-ce qu’un EPI (équipement de protection individuelle) ?

Pour résumer, un EPI est un matériel qui assure la protection d’une personne contre un risque potentiel dans les conditions de travail. Un EPI protège la plupart du temps une partie du corps humain. Par exemple, les gants de travail protègent des brulures et des produits chimiques. Tandis que les chaussures de sécurité protègent des chutes d’objets lourds, chocs et perforation.

Les obligations :

L’EPI est une obligation du code du travail. La loi oblige, en effet, de prévenir et protéger des risques sur la santé physique et morale des travailleurs.

L’employeur doit alors mette en œuvre les mesures prévues aux articles L4121-1 et L4121-2. La protection individuelle doit être employée lorsque la protection collective n’est pas considérée suffisante. Par exemple, un filet de protection pour retenir la chute d’objet est une protection collective. LE casque de chantier, quant à lui, est considéré comme une protection individuelle.

L’employeur doit fournir à son personnel des EPI adaptés à sa tâche et environnement de travail.

Trois paramètres entrent en compte :

  • Le confort : un EPI doit apporter plus de confort et aider à accomplir son mission plus agréablement.
  • La gêne : l’équipement de protection ne doit pas une gêne pour accomplir son travail.
  • La création d’un autre risque : un travailleur qui se trouve être protégé mais gêné dans sa tâche à cause de son équipement de protection n’est pas à l’abri de l’accident de travail en raison de cette gêne.

L’employeur est également responsable de l’usure de ces équipements de protection individuelle. Il doit donc vérifier leur conformité et tenir compte des dates de péremption. En contrepartie, l’employé est tenu de se conformer aux instructions d’utilisation, stockage et entretien données par l’employeur.

Les différents types équipements de protection individuelle :

Les EPI sont classés en 8 familles.

Protection de la tête :

Cette famille comprend les cagoules et casques de protection comme les casques de chantier et casques anti-choc. Ils protègent des chocs et perforation. Ils sont aussi déflecteurs grâce à une ergonomie appropriée qui permet de dévier la chute perpendiculaire d’un objet sur le sommet du crâne. Ils évitent les lésions du crâne, du cerveau, du cuir chevelu, des oreilles. Sans protection, vous risquez des fractures avec traumatisme crânien, hémorragies intracrâniennes, plaies du cuir chevelu, …

Protection de l’ouïe :

Les bouchons d’oreilles et casques anti-bruit évitent les lésions de l’appareil auditif (tympans, nerf auditif, cellules auditives, …). Sans protection, vous risquez des troubles de l’équilibre, des acouphènes (bourdonnements d’oreilles), des otites, voire la surdité. Ils combattent les bruits continus et impulsionnels (outils, machines bruyants tels que marteau-piqueur, tronçonneuse, presse, …).

Protection des mains :

Cette famille comprend les gants de travail et de protection. Ils évitent les atteintes à la peau, aux poignets, aux mains (ongles, doigts, muscles, muscles, os). Sans protection, vous risquez des dermatoses, des brûlures, des coupures, des gerçures, voire des amputations. Les gants protègent des chocs, objets coupants ou pointus, vibrations, des produits chauds ou froids, des flammes, des tensions électriques, des produits chimiques (ciment, résine, solvant, peinture, acide, …), des microorganismes, des produits radioactifs et des risques de rayonnements.

Protection du corps :

Dans cette gamme, il est question de vêtements qui évitent les risques de traumatismes, hémorragies, coupures, chocs, infections bactériennes et virales, brûlures et gelures. Ils protègent des objets pointus et coupants, produits brûlants ou froids, les flammes, projection de produits chimiques corrosifs (acide, …), froid, intempéries … Ces vêtements protègent essentiellement le tronc et l’abdomen ou le corps entier. Ils peuvent être des vêtements de signalisation de haute-visibilité, des vêtements de protection contre la pluie ou le froid, des bleus de travail, polaires, blouses ou encore des combinaisons pour l’industrie chimique.

Protection des pieds :

Les chaussures de sécurité ou de protection évitent les blessures aux chevilles, tendons d’Achille, au cou-de-pied, aux orteils, aux ongles, aux plates de pieds, aux os et muscles. Sans protection, vous risquez des écrasements, des fractures, des entorses, des déchirures musculaires, des lésions cutanées (chaleur et froid), des plaies, des sections de ligaments et de tendons voire des amputations.

Protection des yeux et du visage :

La protection des yeux comprend 3 types :

  • Lunettes à branches avec protections latérales
  • Lunettes masques
  • Écrans faciaux

Ces protections évitent les lésions des yeux tels que les irritations, allergies, conjonctivites, brulures et même cécité. Ces lunettes et écrans faciaux protègent des projections d’éclats, poussières ambiantes, métal en fusion, de produits chimiques (jet de liquide, gaz), arc électrique et rayonnements de laser ou soudage.

Protection des voies respiratoires :

Les masques anti-poussières, les masques avec filtre ou les masques à ventilation évitent les atteintes de l’appareil respiratoire, du système nerveux, de la thyroïde et à certains organes (reins, foie). Sans protection, vous risquez des allergies, des irritations, de l’asthme, des maux de tête, des intoxications, des maladies du sang et des cancers. Ils protègent ainsi des substances dangereuses contenues dans l’air comme  les poussières, fumées, gaz, vapeurs, brouillards, aérosols.

La protection contre les chutes de hauteur :

Les harnais anti-chutes évitent les chutes de hauteur et perte d’équilibre. Sans protection, vous risquez des fractures, des traumatismes, des contusions multiples, des entorses, des hémorragies internes, des tassements vertébraux, voire la paralysie. Les protections anti-chute peuvent être utilisées par les couvreurs, pompiers ou ouvriers du BTP.

En conclusion, à chaque profession correspondent des EPI adaptés aux risques spécifiques de l’activité. Protégé de la tête aux pieds, vous n’êtes pas dispensé bien sûr de rester très prudent et de tenir compte des consignes de sécurité des outils et matériaux employés.